Aquarelle sur traits gravés et rehauts de gomme arabique
Les maîtres de Cassas furent Vien, Lagrenée le Jeune et Leprince. Cet artiste ayant beaucoup voyagé, rapporta des vues des divers pays qu’il visita. Il en exposa quelques unes au Salon de 1804 et à celui de 1814. Envoyé par Louis XVI en mission en Orient, il fit des centaines de dessins, notamment en Egypte. En collaboration avec Bance, il dessina et grava à l’eau-forte une série de vues pittoresques de la Grèce, de la Sicile et de Rome. On doit à Cassas des modèles d’architectures des différents peuples.
Le musée de Tours a consacré en 1995, une exposition de dessins de cet artiste, qui peut être considéré comme l’un des premiers orientalistes.
Il n’existe que deux exemplaires (dont le nôtre) réalisés par Cassas représentant la ville du Caire et ce, avant l’épopée napoléonienne en Egypte (1798 – 1801). Il faut donc insister sur la rareté historique et l’intérêt topographique de notre composition réalisée vers 1785.
On peut y voir la ville du Caire s’étendre dans la vallée du Nil avec ses habitations de type oriental ainsi que des mosquées et leurs minarets qui pointent vers le ciel. Au loin, on peut distinguer les trois pyramides du plateau de Gizeh, connues sous le nom de Khéops, Khephren, et Mykérinos.
Ce dessin est l’une des seules représentations existantes du Caire de cette époque, Cassas s’y étant rendu vers 1785.
La technique utilisée est particulière à l’artiste : il s’agit d’une technique sur traits gravés rehaussés d’aquarelle qui donne à la composition un effet léger et transparent.
Bibliographie :
VON ZABERN (Philipp), Im Banne der Sphinx, Louis-François Cassas (1756-1827), Catalogue de l’exposition au Musée des Beaux-Arts de Tours du 19 novembre 1994 au 30 janvier 1995.