Pastel sur papier marouflé sur toile
Exposition : Salon de la Société des Beaux-Arts en 1904 sous le numéro 1662.
Fils d’un historien de l’art et neveu du « philosophe païen » Louis Ménard, Emile-René Ménard baigne dès l’enfance dans un milieu artistique entouré de Millet, Corot et d’autres peintres de Barbizon. Il débute à Paris au Salon des Artistes Français en 1883 et fait partie de la Société Nationale des Beaux-Arts.
Il bénéficie de plusieurs expositions personnelles en particulier à la Galerie Georges Petit (1914, 1925, 1928) et participe au Salon de la Société des Beaux-Arts en 1904 où notre pastel fut exposé sous le numéro 1662.
Il se fit remarquer par des paysages d’une facture très personnelle tant par leur dessin que leur coloration chaude et dorée. Ses voyages en Italie, en Grèce et en Afrique du Nord lui fournissent un répertoire de visions qu’il transcende par un travail parfois intime (pastels), parfois plus monumental, alliant idéalisme et recherche de la lumière, pratiquant le décor avec un réel succès.
Nous retrouvons dans notre pastel la coloration chaude et doré citée ci-dessus. En effet, les rayons du soleil qui se couche laissent sur la mer une étendue de lumière dorée rythmée par les vagues. Le ciel menaçant assombrit la composition.
Notre pastel révèle le goût du peintre pour des atmosphères changeantes et subtiles, des lumières indécises et contrastées.
Il existe une autre version du même paysage à une heure différente du jour (sur toile et de même format), qui se trouve au Musée Rodin.
D’autres de ses œuvres telles que « Pluie et Soleil » et « Après l’Orage » sont aussi des compositions où se mêlent des atmosphères changeantes. Les contrastes du temps sont marquants dans l’œuvre de Ménard.
Bibliographie :
• J.-D. Jumeau-Lafond, « Les peintres de l’âme, le Symbolisme idéalisme en France », SDZ Pandora, 1999, p. 100-104.
• Catalogue de l’Exposition au Musée d’Orsay « le Mystère et l’Éclat » R.M.N. 2008