Pastel sur papier marouflé sur toile, ovale
Joseph Ducreux fut formé à l’art du portrait par Maurice Quentin de La Tour dont il fut l’unique élève. En 1769, il fut envoyé à Vienne pour faire le portrait de Marie-Antoinette avant son départ pour la France. Par la suite, il sera nommé premier peintre de la reine.
Il exposa régulièrement au salon à partir de 1781 et travailla à la cour d’Allemagne et à la cour d’Angleterre.
Pendant la Révolution, il fit les portraits de Mirabeau, Barnave, Robespierre, Saint Just et dessina les dernières effigies de Louis XVI juste avant son exécution.
Logé au Louvre, Ducreux réalisa de nombreux portraits de conventionnels avec un souci de vérité étonnant.
Roger de Pils écrivait en 1708 dans son « Cours de peinture par principes » que « si la peinture est une imitation de la nature, elle l’est doublement à l’égard du portrait qui ne représente pas seulement un homme en général, mais un tel homme en particulier qui se distingue de tous les autres ».
Fier de son allure et sanglé dans sa belle redingote rouge ornée d’une
lavallière, notre conventionnel nous interpelle du regard.
Sa perruque poudrée et son teint de porcelaine aux reflets luisants donnent de la vie à ce personnage doué d’une rare élégance.
Provenance :
• Dans le commerce de l’Art parisien durant les années 1950.
Bibliographie :
• Neil Jeffares, « Dictionary of pastellists before 1800 », Unicorn press, 2006, voir p. 163 à 173.
• Xavier Salmon, « Le voleur d’âmes, Maurice Quentin de la Tour », catalogue d’exposition au musée national du Château de Versailles,
14 septembre-12 décembre 2004, Versailles, 2004.
• Xavier Salmon, « Musée National du Château de Versailles, Les Pastels », RMN, Paris, 1997.
• Jean‑François Heim, Claire Beraud, Philippe Heim, « Les Salons de la Révolution Française 1789-1799 », Paris, CAC sarl édition, 1989 ; p 100,
voir pour comparaison, Salon 1795 n°160, et Salon 1795 n° 163, « Portrait de Joseph Mehul » (Versailles Musée National du Château).
• Georgette Lyon, « Joseph Ducreux, Premier peintre de Marie-Antoinette, sa vie son oeuvre », La Nef de Paris Edition.