Huile sur toile
Elève préféré de Girodet (il achètera une grande partie des œuvres d’atelier de la vente Girodet) ; Delorme débute au salon en 1810 avec La mort d’Abel (Musée de Montpellier). Il expose jusqu’en 1851, principalement des tableaux à sujet mythologique ou religieux.
Il obtient de l’Etat la commande de plusieurs tableaux dont La descente
de Jésus-Christ dans les limbes (1819, pour Notre-Dame de Paris), Hector adressant des reproches à Paris (1824, Amiens).
Il exécute de nombreuses décorations dans les églises de Paris à Saint- Eustache et à la coupole de Notre-Dame-de-Lorette.
Notre tableau représente une célèbre scène mythologique illustrant un épisode des Métamorphoses d’Ovide. Il a choisi le moment le plus dramatique du récit : il s’agit en effet de la scène où Andromède est la proie du monstre marin. On la voit enchainée à un rocher battu par des vagues furieuses et livrée à un monstre marin. Elle a la tête baissée et parait
désespérée, prête à accepter son destin tragique.
Andromède, qui est la fille du roi, se retrouve en danger à cause de l’orgueil et de l’imprudence de sa mère qui avait déclaré que sa fille était plus belle que les Néréides, nymphes de la mer. Furieuses, ces dernières ont demandé au dieu de la mer, Poséidon, de les venger. Quand Persée entrevoit au loin la mer soulevée par le dos de l’animal, il s’empare de son glaive. Dans beaucoup de représentations, il s’élance sur le dos de Pégase mais, dans notre tableau, Persée a des ailes accrochées aux chevilles. Au moment où le monstre ouvre la gueule il le frappe d’un coup mortel.
Ce sujet mythologique fut également traité par Véronèse « Persée délivrant
Andromède », tableau conservé au Musée des Beaux-Arts de Rennes.
Bibliographie :
• Catalogue de l’exposition aux Galeries Nationales du Grand Palais « De David à Delacroix. La peinture française de 1774 à 1830 »